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L'ostéopathie pour le traitement des cicatrices

Beaucoup de gens peuvent souffrir des conséquences dues à une mauvaise guérison cicatricielle. Cet article a pour but de vous informer sur les dysfonctions possibles que peuvent entrainer les adhérences cicatricielles et comment l’ostéopathie peut les prévenir.

 

Le tissu conjonctif


Le corps humain est formé principalement d’os, de muscle, d’eau et de tissu conjonctif. Le tissu conjonctif a pour fonction d’envelopper toutes les structures du corps (os, muscles, organes, viscères, fasciaes, artères et nerfs) afin de les protéger, de les soutenir par des ligaments et surtout de leur permettre d’être mobiles.

 

La cicatrice


Il nous arrive à tous, et ce à de nombreuses reprises au cours de notre vie, suite à des traumatismes, des accidents ou des chirurgies que le tissu conjonctif soit lacéré ou sectionné.

 

La réaction de défense de notre corps sera alors de réparer ce tissu le plus rapidement possible afin qu’il puisse poursuivre son rôle essentiel. Ce processus de reconstruction amène la formation de ce que l’on appelle “une cicatrice”. Par exemple, s’il vous arrive de vous couper une région de la peau, le site de guérison de cette coupure, une fois qu’elle est complètement refermée est une cicatrice.

 

L’adhérence de la cicatrice et ses conséquences


Malheureusement, le tissu conjonctif des cicatrices ne possède pas la même souplesse ou même élasticité qu’à son état original (avant la blessure ou la coupure). Cette diminution de souplesse est due à la formation “d’adhérences” qui peuvent entrainer divers problèmes tels que de la douleur, de la raideur, un manque de mobilité ou de souplesse et parfois une diminution de la circulation et de l’innervation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les dernières années les chercheurs se sont beaucoup intéressés à l’importance des cicatrices en lien avec des dysfonctions et même certaines pathologies (Sharpstone, 1994, Suleiman, 2001, Hammer, 2000).

En effet, il n’est pas rare de constater que des cicatrices de césarienne ou d’appendicectomie, par exemple, peuvent être en lien avec des douleurs dorso-lombaires, des sciatalgies, des gonalgies (douleur aux genoux), et même des problèmes de pieds, de vertèbres cervicales et de posture.

Dans de nombreux cas, on observe que les cicatrices peuvent altérer les fonctions des viscères et des organes, comme par exemple les systèmes respiratoire, digestif et même uro-gynécologique.

En effet, une adhérence d’une cicatrice formée suite à une césarienne peut entrainer des douleurs menstruelles et aux relations sexuelles. (Morris, 2005).

 

L’ostéopathie et l’adhérence cicatricielle


Heureusement, l’ostéopathie peut apporter une aide précieuse dans la prévention et la diminution des effets néfastes des adhérences des cicatrices.

En effet par des gestes palpatoires très précis, l’ostéopathe qualifié possède la compétence d’évaluer le niveau de souplesse d’une cicatrice et par des manipulations douces et précises, il peut améliorer son élasticité et sa mobilité et ainsi réduire les douleurs et les inconforts mentionnés précédemment.

Il est fortement recommandé de consulter un ostéopathe à la suite d’un accident ou d’une chirurgie parce qu’ils peuvent entrainer la formation d’adhérence cicatricielle.

Idéalement, il faut consulter assez rapidement après la guérison de la plaie, soit environ 3 ou 4 semaines selon la cas.

L’intervention précoce en ostéopathie pourra ainsi prévenir bien des maux et des complications.

 

Dans certains cas, les conséquences dues aux adhérences cicatricielles peuvent nuire sérieusement à votre fonction et votre qualité de vie. Si ces adhérences plus sévères ne sont pas traitées, elle peuvent parfois nécessiter une chirurgie mineure visant à enlever les adhérences (lyse adhérentielle).

 

L’ostéopathe qualifié, peut avoir un impact très important dans la prévention et le traitement de ces complications.

 

 

 

 

 

 

Références :

  • Hammer, W. (2000). Integrative Fascial Release and Functional Testing. Journal of the American Chiropractic Association. 9(1) 13-16

  • Morris, H. (1995). Surgical Pathology of the Lower Uterine Segment Caesarean Section Scar: Is the scar a Source of Clinical Symptoms? International Journal of Gynecological Pathology. 14(1) 16-2

  • Sharpstone, D., Colin-Jones, D.G. (1994). Chronic, Non-Visceral Abdominal Pain. Gut: An International Journal of Gastroenterology and Hepatology. 35 833-836

  • Suleiman, S., Johnston, D. (2001). The Abdominal Wall: An Overlooked Source of Pain. Journal of the American Family Physician. 64(3) 431-438

 

 

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